Un mot sur les droits et devoirs publics


Les droits des proches parents

Ce sont les proches, ceux auxquels on est lié par des liens de sang. L’Islam a vivement recommandé de les assister matériellement –si l’on est riche– en satisfaisant leurs besoins, et de résoudre leurs problèmes grâce aux aumônes obligatoires ou volontaire ; sur le plan moral, l’on doit s’enquérir de leurs nouvelles, leur manifester de l’affection, partager leurs peines et leurs joies. Allah ( y) dit :  Craignez Allah au nom duquel vous vous implorez les uns les autres, et craignez de rompre les liens du sang. (Sourate, verset 1)

L’Islam incite le Musulman à préserver ces liens de parenté même lorsque ses proches parents ne le font pas, car le Prophète ( s) dit : « Celui qui agit bien envers ses proches n’est pas celui qui agit à titre de réciprocité ; mais c’est celui qui renoue ses relations lorsqu’elles ont été rompues. » (Al Boukhari (6/2725), Hadith N° 7063)

L’Islam a sévèrement mis en garde les Musulmans contre le non-respect des liens de parenté et considère ce manquement comme faisant partie de grands péchés. Le Messager d’Allah dit « Lorsque Allah eut créé les êtres vivants, le lien de sang se leva. Assez ! lui dit Allah. - C’est pour te supplier de me protéger contre les ruptures. Allah dit : N’es-tu pas satisfaite que Je sois avec ceux avec qui tu es uni et que je rompe avec ceux avec qui tu as rompu ?  - Certes oui, Seigneur », reprit-il. –Eh bien ! Il en sera ainsi. Ceci est pour toi, dit-Il. Puis Abû Houreira ( d) lut ce verset : Si vous vous détournez, ne risquez-vous pas de semer la corruption sur terre et de rompre vos liens de parenté. » (Al Boukhari (5/2233), Hadith N° 5645)

Les droits du détenteur du pouvoir sur les administrés

On doit l’écouter et lui obéir tant que cela n’entraîne pas la désobéissance à Allah. S’il n’ordonne pas de désobéir à Allah, lui obéir, c’est obéir à Allah et lui désobéir, c’est désobéir à Allah. Allah ( y) dit : Ô les croyants ! Obéissez à Allah, et obéissez au Messager et à ceux d’entre vous qui détiennent le commandement. (Sourate 4, verset 59)

On doit lui prodiguer des conseils avec manière et douceur et se garder de le tromper, en le guidant vers ce qui lui est utile ainsi qu’à la communauté et en lui rappelant les besoins du peuple. Nous voyons notre Seigneur faire cette recommandation à Moïse (Moussa) et son frère Haroun, lorsqu’Il les envoya chez Pharaon pour l’inviter à la foi :  Puis parlez-lui gentiment. Peut-être se rappellera-t- il ou [Me] craindra-t- il. (Sourate 20, verset 44)

Et le Prophète ( s) dit :  «La vraie religion consiste à être loyal. - Envers qui ? Demandèrent les Compagnons. Il répondit : Envers Allah, envers Son livre, envers Son Messager, à l’égard des chefs de la communauté Musulmane et de la communauté Musulmane tout entière.» (Mouslim (1/74))

On doit se tenir à ses côtés au moment des épreuves et des crises et se garder de s’insurger contre lui, de le priver de soutien et de l’abandonner même si on fait partie du groupe qui ne lui a pas fait le serment d’allégeance. Le Prophète ( s) dit :  « Celui qui vient vous trouver alors que vous êtes unis autour d’un seul homme et qui veut vous diviser et faire éclater votre communauté, tuez-le » (Mouslim (3/1480))

Les droits des administrés sur les dirigeants

Les droits des administrés sur les dirigeants relèvent des six principes généraux qui suivent :


  • Faire régner la justice entre les administrés : donner à chacun son dû. Le gouvernant doit être juste dans le domaine des droits comme des devoirs, juste dans la répartition des responsabilités, juste dans l’application des lois. Tous, devant lui, sont égaux, il ne doit préférer personne à une autre, ni favoriser un groupe au détriment d’un autre, car le Prophète ( s) dit : « Le plus aimé des gens auprès d’Allah le Jour de la Résurrection et le plus proche de Lui est un dirigeant juste. Le plus détesté des gens auprès d’Allah le Jour de la Résurrection et qui recevra le plus grand châtiment est un dirigeant tyrannique » (At-Tirmidzi (3/617))
  • Ne pas commettre d’injustice vis a'vis des administrés, ni de tromperie, ni de trahison, car le Prophète dit : “ Allah interdit l’accès au Paradis à tout individu à qui Il a confié une communauté et qui meurt en trompant sa communauté.” (Mouslim (1/125))
  • Les consulter dans les affaires qui touchent leurs intérêts politiques et socio-économiques, tant qu’il n’y a pas de textes religieux qui régissent le cas, et leur donner l’occasion d’exprimer librement leurs pensées, idées et points de vue. Ces idées sont acceptées si elles sont compatibles avec l’intérêt général. Allah ( y) dit : C’est par quelque miséricorde de la part d’Allah que tu (Muhammad) as été doux envers eux ! Mais si tu étais rude, au cœur dur, ils se seraient enfuis de ton entourage. Pardonne-leur donc, et implore pour eux le pardon d’Allah. Et consulte-les à propos des affaires… . (Sourate 3, verset 159)
  • Etablir la Charia comme source de son pouvoir et de la constitution. Il n’y a pas de place pour les constructions personnelles fondées sur les passions et dont le résultat reste aléatoire. Voyez l’exemple d’Oumar ibn Al Khattâb ( d), le deuxième calife, qui dit à Abou Maryam As-Salouly, le meurtrier de son frère Zayd ibn Al Khattâb après son investiture :
    « Je jure par Allah que je ne t’aimerai pas jusqu'à ce que la terre aime le trou qu’y creuse le rat” - Cela me privera-t- il d’un droit, s’enquit-il. Non, reprit Oumar ( d). Il n’y a pas de mal ! dit-il, car il n’y a que des femmes qui se chagrinent pour l’amour. »
  • Ne pas ériger une barrière entre lui et les administrés, en refusant de les recevoir, en se montrant hautain à leur endroit, en mettant des intermédiaires entre lui et les administrés qui interdisent ou autorisent les entrevues à leur gré. Le Prophète ( s) dit : « Quiconque assume une quelconque responsabilité des Musulmans, puis se retranche et ne fait pas cas de leur misère, de leurs besoins, de leur pauvreté, Allah ne fera pas aussi cas de sa misère, ni de ses besoins, ni de sa pauvreté, ni de son indigence le Jour de la Résurrection » (Al Moustadrak 4/105)
  • Faire preuve de compassion envers les administrés et ne pas leur imposer plus qu’ils ne peuvent supporter ou ponctionner une part trop importante de leurs revenus. Le Prophète ( s) dit : “Ô Allah ! Quiconque est chargé d’une responsabilité de ma communauté puis leur rend la tâche difficile, rends-lui aussi la tâche difficile et celui qui est chargé d’une responsabilité de ma communauté et se montre indulgent envers eux, sois aussi indulgent envers lui.” (Mouslim (3/1458))
  • Les Droits des voisinss
  • Droits des amis et invités
  • Les droits des pauvres
  • L’emploi Et Les Travailleurs
  • Les droits des créatures
  • Autres droits
  • Les Droits des voisins

    L’Islam a recommandé de bien traiter le voisin, en donnant à ce mot ce sens le plus large, car Allah ( y) dit : Adorez Allah et ne Lui donnez aucun associé. Agissez avec bonté envers (vos) père et mère, les proches, les orphelins, les pauvres, le proche voisin, le voisin lointain, le collègue et le voyageur, et les esclaves en votre possession, car Allah n’aime pas, en vérité, le présomptueux, l’arrogant. (Sourate 4, verset 36)

    Il a interdit de porter préjudice au voisin, que ce soit par la parole ou par l’acte. Abû Houreira ( d) rapporte qu’il fut dit au Prophète ( s) : « Unetelle jeûne le jour et passe la nuit en prière, mais cause du tort à ses voisins par sa langue. Le Prophète ( s dit alors : Il n’y a rien de bon en elle, elle sera en Enfer” Et on lui dit aussi : Unetelle accomplit ses prières obligatoires, jeûne le mois de Ramadan, donne en aumône du fromage frais et ne porte préjudice à personne par sa langue. Elle ira au Paradis, dit le Prophète. (Al-Moustadrak (4/184))

    L’Islam a attribué au voisin une place de choix et un droit immense comme le dit le Prophète ( s) dans ce hadith : « [L'Ange] Gabriel ne cessait de me recommander d’avoir des égards pour le voisin si bien que je crus qu’il allait lui donner le droit à l’héritage” (Al Boukhari (5/2239))


    Il considère que faire du tort au voisin est incompatible avec la foi, car le Prophète ( s) dit : « Par Allah il ne croit pas ! Par Allah il ne croit pas ! Par Allah il ne croit pas !». « - Et qui donc, Ô Messager d’Allah », lui demanda-t- on, ne croit pas ? » Il répondit : Celui dont le voisin n’est pas à l’abri de la méchanceté et des maux » (Al Boukhari (5/2240))

    Le Messager d’Allah expliqua les droits du voisin à celui qui lui demanda : Quels sont les droits de mon voisin sur moi : « Rends-lui visite quand il est malade, quand il meurt, suis son cortège funèbre, s’il te demande un prêt, accorde-le lui, s’il n’a pas d’habit, habille-le. Félicite-le s’il lui arrive un bien, console-le s’il est victime d’un malheur, n’élève pas ton édifice de manière à l’empêcher de respirer l’air frais, ne l’indispose pas avec l’odeur appétissante de ta cuisson, à moins de lui en offrir une partie. » (Al-Mou’jamoul Kabir (19/419))

    On doit supporter ses torts et être indulgent à son égard. Un homme dit à Ibn Abbas ( d) : J’ai un voisin qui me porte préjudice, m’insulte et me rend la vie difficile. Il lui dit : Vas-y, s’il désobéit à Allah en te portant préjudice, toi obéis à Allah en lui faisant du bien. (Ihyaou Ouloumou Dine (2/212))

    Le voisin jouit de ces droits même quand il n’est pas Musulman. Nous en avons pour preuve l’exemple d’Abdullah ibn Amr ( d) : On égorgea une brebis chez lui. Quand il revint, il dit : « Avez-vous offert une part à notre voisin Juif ? En effet, j’ai entendu le Messager d’Allah ( y) dire : « [L’Ange] Gabriel ne cessait de me recommander d’avoir des égards pour le voisin à tel point que je crus qu’il allait lui donner le droit à l’héritage» (Voir note 158 précédent)

  • Droits des amis et invités

    L’Islam a vivement recommandé de s’occuper des compagnons et a prescrit la bienveillance à leur égard car le Prophète ( s) dit : « Le meilleur des Compagnons auprès d’Allah est le meilleur envers son Compagnon et le meilleur des voisins auprès d’Allah est le meilleur envers son voisin. » (Ibn Khouzaïma (4/140),)

    Les droits de l’hôte

    Dans l’Islam, l’hôte a le droit d’être honoré, car le Prophète ( s) dit : « Que celui qui croit en Allah et au Jour Dernier soit bienfaisant envers son voisin. Que celui qui croit en Allah et au Jour Dernier traite son hôte avec égards et lui fasse sa djâïza. Et qu’est-ce que cette djâïza, ô Envoyé d’Allah ? lui demanda- t-on. –C’est, répondit-il, un jour et une nuit et la durée de l’hospitalité est de trois jours. Tout ce qui est accordé au-delà est considéré comme une aumône. Que celui qui croit en Allah et au Jour Dernier ne dise que du bien ou qu’il se taise. » (Al Boukhari (5/2240), Hadith N° 5673)

    Dans l’Islam, honorer l’hôte fait partie des meilleures œuvres, car le Prophète ( s) dit : « Il n’y a pas un homme meilleur que celui qui, montant sur son cheval, combat dans le sentier d’Allah et se met à l’abri des méfaits des hommes ; ou que celui qui vit dans le désert avec ses moutons, a des égards pour son hôte et lui donne son dû. » (Al-Moustadrak (2/76), Hadith N° 2378)


    Il a aussi instauré une étiquette à observer avec l’hôte, notamment l’accueillir chaleureusement à son arrivée et prendre congé de lui convenablement. Le Messager d’Allah ( y) dit : « Raccompagner son hôte jusqu’à la porte de la maison, fait partie de la Sunna ». (Ibn Maja (2/1114), Hadith N° 3358)

    L’invité doit aussi tenir compte de la situation de son hôte en évitant de lui imposer ce qu’il ne peut pas supporter, car le Prophète ( s) dit : « Il n’est pas permis au Musulman de séjourner chez son frère au point de le faire pécher –Ô Messager d’Allah, comment le faire pécher, dirent-ils ? – En séjournant chez lui alors qu’il n’a rien pour lui accorder l’hospitalité, répondit-il. » (Mouslim (3/1353), Hadith N° 48.)

  • Les droits des pauvres et des indigents

    GAllah a fait l’éloge de ceux qui dépensent dans Sa voie, ceux qui œuvrent pour résoudre les problèmes des gens, notamment des indigents et des nécessiteux. Il dit en effet : Et dans leurs biens, il y avait un droit au mendiant et au déshérité. (Sourate 51, verset 19)


    Bien plus, l’Islam considère les aumônes que l’homme distribue à ses frères pauvres, comme faisant partie des meilleures œuvres qui rapprochent d’Allah. Allah ( y) dit : La bonté pieuse ne consiste pas à tourner vos visages vers le Levant ou le Couchant. Mais la bonté pieuse est de croire en Allah, au Jour dernier, aux Anges, au Livre et aux Prophètes, de donner de son bien, quelque amour qu’on en ait aux proches, aux orphelins, aux nécessiteux, aux voyageurs indigents et à ceux qui demandent l’aide et pour délier les jougs… (Sourate 2, verset 177)

    Il menace d’un châtiment douloureux, le Jour de la Résurrection, ceux qui thésaurisent leurs biens et n’y prélèvent pas les droits d’Allah. Allah ( y) dit : A ceux qui thésaurisent l’or et l’argent et ne les dépensent pas dans le sentier d’Allah, annonce un châtiment douloureux. (Sourate 9, verset 34)

    C’est pourquoi la Zakât est l’un des piliers principaux de l’Islam et une obligation pour tout Musulman dont la fortune atteint le seuil imposable au terme de la période requise. Allah ( y) dit : Il ne leur a été commandé, cependant, que d’adorer Allah, Lui vouant un culte exclusif, d’accomplir la Salât et d’acquitter la Zakât. Et voilà la religion de droiture. (Sourate 98, verset 5)

    Le taux de la Zakât correspond à 2,5 % du capital ; elle est prélevée chez les riches et redistribuée aux pauvres, aux indigents et aux nécessiteux conformément à l’ordre d’Allah Qui a Lui-même déterminé ses bénéficiaires en ces termes : Les Sadaqâts ne sont destinées qu’aux pauvres, aux indigents, ceux qui y travaillent, ceux dont les cœurs sont à gagner (à l’Islam), à l’affranchissement des jougs, à ceux qui sont lourdement endettés, dans le sentier d’Allah, et pour le voyageur (en détresse). C’est un décret d’Allah ! Et Allah est Omniscient et Sage. (Sourate 9, verset 60)

    Quiconque conteste la légalité de la Zakât est un apostat et celui qui refuse ouvertement de s’en acquitter est combattu jusqu’à ce qu’il s’en acquitte, car refuser de payer la Zakât, c’est priver les ayants droit pauvres et indigents de leurs dû. A travers la prescription de la Zakat, l’Islam vise à éradiquer la pauvreté de la société et à combattre les méfaits qui en découlent comme le vol, le meurtre et les agressions. Elle vise aussi à promouvoir la solidarité entre les Musulmans. Elle élève l’âme du riche et la purifie de l’égoïsme, de l’avarice, et de la cupidité, tout comme elle purifie son cœur de l’amour de la vie présente et de ses plaisirs effrénés ; autrement, il oublierait ses frères pauvres et indigents. Allah ( y) dit : Et quiconque a été protégé contre sa propre avidité…ceux-là sont ceux qui réussissent. (Sourate 64, verset 16)

    Elle purifie également les cœurs des pauvres et des indigents de la haine, de la rancœur et de la jalousie à l’égard des riches puisqu’ils les voient s’acquitter de l’obligation qu’Allah leur a prescrite et dépenser une partie de leur fortune à leur profit, s’occuper d’eux et leur faire du bien.

    Allah met en garde quiconque refuse de s’acquitter de cette obligation en ces termes : Que ceux qui gardent avec avarice ce qu’Allah leur donne par Sa grâce, ne comptent point cela comme bon pour eux. Au contraire, c’est mauvais pour eux : au Jour de la Résurrection, on leur attachera autour du cou ce qu’ils ont gardé par avarice. (Sourate 2, verset 18)

  • L’emploi et les Travailleurs

    Dans le domaine de l’emploi et des travailleurs, l’Islam a établi des règles et principes qui régissent les rapports mutuels existant entre employeurs et employés afin de garantir à chacun son dû et de faire en sorte que les relations entre les deux groupes soient empreintes de fraternité et d’estime et ne se résument pas à de simples relations d’intérêts matériels.

    Les droits des employés

    L’Islam a ordonné que la relation entre l’employeur et ses employés soit une relation de fraternité, et d’égalité dans la dignité humaine. Le Messager d’Allah ( y) dit à cet effet : « Ce sont vos frères, ces serviteurs qu’Allah a placés sous votre autorité. Quiconque est maître de son frère doit lui donner à manger de ce qu’il mange lui même et doit l’habiller comme il s’habille lui même. N’imposez point à vos serviteurs ce qui est au-dessus de leurs forces et s’il vous arrive de le faire, venez- leur en aide. » (Al Boukhari (1/20), Hadith N° 30)

    Il a aussi reconnu le droit de l’ouvrier, car le Prophète ( s) dit qu’Allah a dit : « Il y a trois catégories d’hommes dont Je serai l’adversaire au Jour de la Résurrection : l’homme qui aura promis de donner en Mon nom, puis manquera à son engagement ; celui qui aura vendu un homme libre et mangera l’argent qui en aura été le prix ; enfin celui qui ayant à son service quelqu’un qui exécute sa tâche, ne lui paye pas son dû » (Al Boukhari (2/776), Hadith N° 2114)

    Il a ordonné de préciser le salaire du travailleur avant qu’il ne commence son travail, car : « le Prophète ( s) a interdit d’engager le travailleur jusqu’à ce qu’on lui précise son salaire »184. (Imam Ahmad (3/59), Hadith N° 11582)

    Il a aussi ordonné de payer l’ouvrier immédiatement après l’exécution de sa tâche. Le Prophète ( s) dit en effet : « Donnez à l’ouvrier son dû avant que ne sèche sa sueur. » (Ibn Maja (2/817), Hadith N° 2443)

    Il a également ordonné de ne pas leur imposer ce qui est au- dessus de leurs forces et si l’on se retrouve dans cette situation, de leur venir en aide matériellement en compensant ce travail par un salaire supplémentaire, ou physiquement en prenant part à ce travail. Le Prophète ( s) dit à cet effet : « Ne leur imposez point ce qui est au dessus de leurs forces et s’il vous arrive de le faire, venez leur en aide. » (Al Boukhari (1/20), Hadith N° 30)

    Il a également ordonné de ne pas leur imposer ce qui est au- dessus de leurs forces et si l’on se retrouve dans cette situation, de leur venir en aide matériellement en compensant ce travail par un salaire supplémentaire, ou physiquement en prenant part à ce travail. Le Prophète ( s) dit à cet effet : « Ne leur imposez point ce qui est au dessus de leurs forces et s’il vous arrive de le faire, venez leur en aide. » (Al Boukhari (1/20), Hadith N° 30)

    Les droits de l’employeur

    De la même façon que l’Islam a demandé à l’employeur de respecter les droits des employés, il a également demandé à ces derniers de respecter les droits de l’employeur en accomplissant leur travail minutieusement et sans retard qui porterait préjudice à l’employeur. Le Prophète ( s) dit : « Allah aime que lorsqu’un de vous accomplit un travail, qu’il le fasse à la perfection. » (Abou Ya’lâ (7/349), Hadith N° 4386)

    Pour inciter les travailleurs à s’appliquer dans leur besogne, à préserver leur dignité et leur honneur, l’Islam a fait de leur travail leur meilleure source de gain, s’ils sont appliqués dans leur travail. Le Prophète ( s) dit : « Le meilleur gain est celui qu’on fait de sa main et de manière appliquée » (Imam Ahmad (2/334), Hadith N° 8393)

  • Les droits des autres créatures telles que les animaux …

    Les droits des animaux

    L’Islam ne s’est pas contenté de garantir les droits de l’homme, il a également pensé aux animaux et leur a donné les droits dont la violation peut conduire son contrevenant en Enfer. Parmi ces droits, citons :

    • Leur donner à manger et éviter de les priver de nourriture et de boisson jusqu’à la mort. Le Prophète ( s) dit : « Une femme avait martyrisé une chatte en l’enfermant et la laissant mourir (de faim). A cause de cela, cette femme alla en Enfer, parce qu’elle ne l’avait ni nourrie, ni fait boire quand elle était enfermée et qu’elle ne l’avait pas laissée (non plus) manger des insectes de la terre. » (Al Boukhari (3/1550), Hadith N° 1958)
    • Etre bon à leur égard et éviter de les torturer ou les faire souffrir en les surchargeant. Passant à côté d’un chameau qui s’était affaissé sous le poids de sa charge, le Prophète ( s) dit : « Craignez Allah vis-à- vis de ces bestiaux qui ne parlent pas, utilisez-les comme montures en prenant soin d’elle et mangez- les également en prenant soin d’elles. » (Ibn Khouzaïma (4/143), Hadith N° 2545)
    • Ne pas jouer avec eux, c'est-à- dire ne pas s’amuser à leurs dépens. Ibn Oumar ( d) passant près des jeunes Qurayshites qui avaient attaché un oiseau et le prenaient pour cible, leur dit : Qui a fait cela ? Qu’Allah maudisse ceux qui ont fait cela, car j’ai entendu le Messager d’Allah ( y) dire : « Maudit soit celui qui prend un être vivant pour cible. » (Mouslim (3/1550), Hadith N° 1958)
    • Ne pas les mutiler, car le Prophète ( s) dit : « Maudit soit celui qui mutile les animaux. » (Mouslim (3/1550), Hadith N° 1958)
    • Ne pas les effrayer, ni leur faire du mal, ni les terroriser. Abdur-Rahman ibn Abdullah rapporte que son père a dit : « Alors que nous étions avec le Messager d’Allah ( y) au cours d’un voyage, il se retira pour faire ses besoins ; c’est alors que nous vîmes un guêpier accompagné de deux petits. Nous prîmes ses deux petits et le guêpier vint vers nous et se mit à agiter et étendre ses ailes. C’est alors que le Prophète ( s) revint et dit : “Qui a affligé cet oiseau (en prenant) ses petits ? Remettez-lui ses oiselets”. Il vit aussi une fourmilière que nous avions brûlée et demanda : Qui a brûlé ceci ? -C’est nous, répondîmes-nous. “Il ne sied qu’au Seigneur du feu de punir à l’aide du feu !” dit-il. » (Abû Dâwud (2/7889), Hadith N° 5268)
    • Lorsqu’on veut profiter de la chair des bestiaux licites destinés à être égorgés, l’Islam recommande de ne pas prolonger leur souffrance, d’éviter d’aiguiser le couteau devant la bête ou d’égorger une autre bête alors qu’elle regarde, et de ne pas briser son cou, ni la dépouiller avant qu’elle ne soit morte. Le Prophète ( s) dit : « Allah a prescrit la bienfaisance en toute chose : lorsque vous tuez ou que vous vous égorgez une bête, faites-le humainement et de la meilleure façon. Vous devez aiguiser bien votre lame et donner à la bête le temps de mourir tranquillement avant de la dépouiller. » (Mouslim (3/1548), Hadith N° 1955)

    AL’Islam a cependant permis de tuer certains animaux et insectes dangereux pour l’homme afin de préserver sa vie qui a une prééminence sur celle de ces animaux et insectes, car il est plus noble que ces bêtes auprès d’Allah. Si tels sont donc les droits des animaux dans l’Islam, que dire alors des droits de l’homme qu’Allah a préféré à toutes ces autres créatures et honoré : Certes, nous avons honoré les fils d’Adam. Nous les avons transportés sur terre et sur mer, leur avons attribué de bonnes choses comme nourriture et Nous les avons nettement préférés à plusieurs de Nos créatures. (Sourate 17, verset 70)

    Il ne s’est pas contenté de prescrire la pitié envers les animaux, mais est allé plus loin en faisant de cette pitié une voie qui conduit au Paradis. Le Prophète ( s) dit : « Un homme qui cheminait sur une route, et souffrait d’une soif ardente, trouva un puits. Il descendit dans ce puits et y but. Quand il remonta, il vit un chien tout haletant de soif qui mâchait la terre (humide). Cet animal, se dit l’homme, souffre de soif autant que j’en souffrais moi-même. Alors, descendant dans le puits, il remplit sa bottine d’eau et en abreuva le chien. Allah lui sut gré de son acte et lui accorda le pardon (de ses fautes)”. –Ô Envoyé d’Allah, s’écrièrent les assistants, aurons-nous une récompense pour ce que nous ferons pour les animaux ? Il y a une récompense, répondit-il, pour (le bien fait à) tout être doué d’un cœur sensible. » (Al Boukhari ( 5/2238), Hadith N° 5663)

    Les droits des arbres et des plantes

    L’Islam a permis de tirer profit des produits des arbres et plantes en les consommant et a interdit de les couper sans besoin ni nécessité. Il ordonne plutôt de les préserver et de contribuer à leur développement et leur multiplication. Le Prophète ( s) dit : « Si l’Heure (du Jugement Dernier) sonne alors que l’un de vous a avec lui une bouture, s’il peut la planter avant de se lever, qu’il le fasse. » (Imam Ahmad (3/191), Hadith N° 13004)

    Planter des arbres et d’autres plantes qui profiteront aux gens est considéré dans l’Islam comme un acte de charité dont l’auteur sera rétribué. Le Prophète ( s) dit : « Chaque fois qu’un Musulman quelconque plante un arbre ou sème une graine, il aura à son actif comme aumône tout ce qui aura été mangé du produit de cette plante par un oiseau, un homme ou un quadrupède. »198 (Al Boukhari (2/817), Hadith N° 2195)

  • Autres droits

    Les droits de la rue et du marché

    L’Islam a accordé un droit aux rues et aux marchés. Le Prophète s , exhortant ces Compagnons, leur dit : « Gardez- vous de vous asseoir sur les voies publiques. –Mais, lui répondit-on, nous ne pouvons faire autrement ; nous n’avons pas d’autre endroit pour nous réunir et causer. –Si, reprit le Prophète ( s), vous refusez de vous réunir (ailleurs), alors observez les exigences qu’impose la voie publique. –Et quelles sont ces exigences, lui demanda-t- on ? –On doit, répliqua-t- il, baisser les yeux, s’abstenir de nuire, rendre le salut, ordonner de faire le bien, défendre de faire le mal. ” » (Al Boukhari (2/870), Hadith N° 2333)

    Enlever du chemin tout ce qui peut causer un tort aux passants. Le Prophète ( s) dit : « La foi comporte soixante-dix et quelques ou soixante et quelques branches. La meilleure de ces branches est l’attestation de foi : Il n’y a de divinité digne d’adoration qu’Allah. Et le degré le plus bas consiste à écarter les choses nuisibles du chemin ; et la pudeur est une branche de la foi. » (Mouslim (1/63), Hadith N° 35)

    Ne pas salir les rues et les chemins. Le Prophète ( s) dit : « Craignez les deux causes de malédiction. Quels sont ces deux causes de malédiction, ô Messager d’Allah, dirent les Compagnons ? C’est celui qui fait ses besoins sur la voie publique ou à l’ombre (là où s’asseyent les gens)” (Mouslim (1/226), Hadith N° 269)

    Si personne ne veille au respect de ces droits et n’oblige les gens à les appliquer –car il y en a parmi les gens qui ne comprennent que le langage de la force– ils ne resteront que des idéaux éloignés de la réalité. Le Prophète ( s) dit : « Le premier signe de la dégradation des Enfants d’Israël se manifestait lorsqu’un homme rencontrait un autre, il lui disait : Ô untel, crains Allah et laisse ce que tu fais, car cela ne t’est pas permis. Mais quand il le rencontrait le lendemain, cela ne l’empêchait pas de manger, ni de boire avec lui, ni de lui tenir compagnie. Quand ils firent cela, Allah mêla les cœurs des uns et des autres (c'est-à- dire les cœurs de ceux qui n’avaient pas péché furent entachés à cause de ceux qui avaient péché). Puis le Messager d’Allah récita ces versets : Ceux des Enfants d’Israël qui n’avaient pas cru ont été maudits par la bouche de David et de Jésus fils de Marie, parce qu’ils désobéissaient et transgressaient. Ils ne s’interdisaient pas les uns aux autres ce qu’ils faisaient de blâmable. Comme est mauvais, certes, ce qu’ils faisaient ! Tu vois beaucoup d’entre eux s’allier aux mécréants. Comme est mauvais, certes, ce que leurs âmes ont préparé, pour eux-mêmes, de sorte qu’ils ont encouru le courroux d’Allah, et c’est dans le supplice qu’ils éterniseront. S’ils croyaient en Allah, au Prophète et à ce qui lui a été descendu, ils ne prendraient pas ces mécréants pour alliés. Mais beaucoup d’entre eux sont pervers.

    Puis il dit : Je jure par Allah que vous devrez recommander le bien et interdire le mal et vous devrez aider l’injuste à revenir à la vérité et à l’y obliger » (Abû Dâwud (4/121), Hadith N° 4336)

    Les droits et les devoirs généraux

    L’Islam a prescrit au Musulman de se préoccuper de la situation de ses frères où qu’ils soient, car le Prophète ( s) dit : « Vous verrez les croyants Musulmans dans leurs bonté, leurs affections et leurs sentiments réciproques former comme un corps qui, lorsqu’un de ses membres souffre, voit tous les autres partager à l’envi son insomnie et sa fièvre. » (Al Boukhari (5/2238), Hadith N° 269)

    Il recommande d’œuvrer pour améliorer leurs conditions de vie. Le Prophète ( s) dit : « Aucun de vous n’aura vraiment la foi s’il ne désire pas pour son prochain ce qu’il désire pour lui- même » (Al Boukhari (1/14), Hadith N° 13)
    Et aussi de les soutenir en cas de crise et de calamité. Le Prophète ( s) dit : « « Le croyant par rapport à un autre croyant est comme les matériaux d’une construction qui se soutiennent les uns les autres. » Et, en disant cela, il entrelaça les doigts de ses mains. » (Al Boukhari (5/2242), Hadith N° 5680)

    Il recommande aussi de les aider et de leur porter secours en cas de besoin. Allah ( y) dit : Et s’ils vous demandent secours au nom de la religion, à vous de leur porter secours, mais pas contre un peuple auquel vous êtes liés par un pacte. Et Allah observe bien ce que vous œuvrez. (Sourate 8, verset 72)

    Il a interdit de les abandonner ou de les trahir. Le Prophète ( s) dit : « Tout individu qui délaisse un Musulman dans une circonstance où l’on porte atteinte à son honneur et à sa dignité, sera délaissé par Allah à un endroit où il désire Son secours. Et tout individu qui vient au secours d’un Musulman là où l’on porte atteinte à son honneur et à sa dignité sera secouru par Allah là où il désire Son secours. » (Abû Dâwud (4/271), Hadith N° 4884)

    Il a interdit toute forme de préjudice, que ce soit par la main comme dans le cas de la flagellation, etc. ou par la langue, par la médisance, la calomnie, le faux témoignage et l’injure. Allah ( s) dit : Et ceux qui offensent les croyants et les croyantes sans qu’ils l’aient mérité, se chargent d’une calomnie et d’un péché évident. (Sourate 33, verset 57)

    Il a interdit la violation des intimités et de la vie privée des gens. Allah ( y) dit : Et n’espionnez pas. (Sourate 49, verset 12)
    Il dit aussi : Ô vous qui croyez ! N’entrez pas dans des maisons autres que les vôtres avant de demander la permission (d’une façon délicate) et de saluer leurs habitants. Cela est meilleur pour vous. Peut-être vous souvenez-vous. Si vous n’y trouvez personne, alors n’y entrez pas avant que la permission vous soit donnée. Et si on vous dit : “retournez”, eh bien, retournez. Cela est plus pur pour vous. Et Allah, de ce que vous faites est Omniscient. (Sourate 24, versets 27 – 28)


    Il a interdit l’injustice dans toutes ses formes ; qu’il s’agisse de l’injustice contre autrui ou contre sa propre personne car Allah ( y) dit : Certes, Allah commande l’équité, la bienfaisance et l’assistance aux proches. Et Il interdit la turpitude, l’acte répréhensible et la rébellion. Il vous exhorte afin que vous vous souveniez. Soyez fidèles au pacte d’Allah après l’avoir contracté et ne violez pas vos serments après les avoir solennellement prêtés et avoir pris Allah comme garant [de votre bonne foi]. Vraiment Allah sait ce que vous faites ! (Sourate 16, versets 90 – 91)

    Dans un hadith qodsy, Allah ( y) dit : « Ô Mes serviteurs ! Je Me suis interdit l’injuste et Je l’ai rendue illicite parmi vous ; aussi, ne commettez pas d’injustice les uns envers les autres » (Mouslim (4/1994), Hadith N° 2577)

    L’injustice est interdite même envers ceux qui ne partagent pas la même croyance ou la même religion que nous, car l’Islam prescrit le principe de la bonté et de la bienfaisance envers eux. Allah ( y) dit : Allah ne vous défend pas d’être bienfaisants et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures. Car Allah aime les équitables. (Sourate 60, verset 8)

    Il a interdit d’insulter les croyances des autres, car cela conduit à l’échange d’invectives entre les deux parties et de là à la haine et à la rancoeur, vecteurs de la division et de l’obstruction de la voie de la vérité. Allah ( y) dit : N’injuriez pas ceux qu’ils invoquent, en dehors d’Allah, car par agressivité, ils injurieraient Allah, dans leur ignorance. (Sourate 6, verset 108)

    Il a plutôt prescrit le principe du dialogue constructif qui met la vérité en évidence et est basé sur des règles et des normes qu’il convient d’observer. Allah ( y) dit : Dis “Ô gens du Livre, venez à une parole commune entre nous et vous : que nous n’adorions qu’Allah, sans rien Lui associer, et que nous ne prenions point les uns les autres pour seigneurs en dehors d’Allah”. Puis, s’ils tournent le dos, dites : “Soyez témoins que nous, nous sommes soumis”. (Sourate 3, verset 64)

    Il a interdit la corruption sous toutes ses formes. Allah ( y) dit : Et ne semez pas la corruption sur la terre après qu’elle ait été réformée. Et invoquez-Le avec crainte et espoir, car la miséricorde d’Allah est proche des bienfaisants. (Sourate 7, verset 56)

    Il a également interdit la contrainte en religion et de forcer les gens à changer leurs croyances. Allah ( y) dit : Si ton Seigneur l’avait voulu, tous ceux qui sont sur terre auraient cru. Est-ce à toi de contraindre les gens à devenir croyants? (Sourate 10, verset 99)

    Cela ne veut, bien sûr, pas dire qu’on doit cesser d’inviter les gens vers la religion d’Allah et de leur transmettre Son Message de la plus belle manière afin qu’ils sachent réellement ce qu’est l’Islam. Transmettre l’Islam à toute l’humanité est une obligation qui découle des caractéristiques de cette religion en tant que message adressé à toute l’humanité et non à une région particulière. Une fois qu’on a reçu et assimilé le message authentique de l’Islam, la guidée vers la vérité est entre les mains d’Allah et non entre celles des hommes.


    Il a aussi ordonné la consultation et en a fait un des principes de base de la Législation Islamique (quand il n’y a pas de textes du Qur’an ou de la Sunna qui traitent du sujet) afin que les membres de la société islamique jouissent de leurs droits légitimes. Allah ( y) dit : …qui répondent à l’appel de leur Seigneur, accomplissent la Salât, se consultent entre eux à propos de leurs affaires… (Sourate 42, verset 38)

    Allah a exhorté Son noble Prophète ( s) à appliquer ce principe afin que cela serve de modèle à la postérité. Il dit en effet : Et consulte-les à propos des affaires. (Sourate 3, verset 159)

    Il a recommandé de donner à chacun son dû et de faire justice parmi les gens. Allah ( y) dit : Certes, Allah vous commande de rendre les dépôts à leurs ayants droit, et quand vous jugez entre des gens, de juger avec équité. Quelle bonne exhortation qu’Allah vous fait !. (Sourate 4, verset 58)

    Il a ordonné de soutenir l’opprimé et de lui porter secours même si cela nécessite l’usage de la force. Allah ( y) dit : Et qu’avez-vous à ne pas combattre dans le sentier d’Allah, et pour la cause des faibles : hommes, femmes et enfants qui disent : “Seigneur ! Fais-nous sortir de cette cité dont les gens sont injustes, et assigne-nous de Ta part un allié, et assigne-nous de Ta part un secoureur. (Sourate, verset 75)