Droits et obligations en Islam


  • Droits de Dieu Tout-Puissant
  • Droits du prophète Mahomet
  • Les droits de tous les Prophètes et Messagers
  • Les Droits des parents
  • Le droit de l’époux sur l’épouse
  • Les droits de l’épouse sur l’époux
  • Les Droits des enfants
  • Les droits des proches parents
  • Les droits d’Allah impliqués par l’expression de l’Unicité « Il n’y a de divinité digne d’adoration qu’Allah ».

    Cette attestation implique ce qui suit :

    • L’unicité d’Allah dans Sa seigneurie : c’est reconnaître Son existence et qu’Il est l’unique Créateur de cet univers et de tout ce qu’il comporte, qu’Il est son Possesseur et que c’est Lui qui le gère. C’est Lui qui est auteur de toute chose dans cet Univers ; aussi, rien n’existe en dehors de Sa volonté, rien n’advient en dehors de Son décret. Allah ( y) dit : La création et le commandement n’appartiennent qu’à Lui. Toute gloire à Allah, Seigneur de l’Univers. (Sourate 7, verst 54)
    • L’unicité d’Allah dans Ses Noms et Attributs : c’est avoir la conviction qu’Allah le Très Haut a les plus beaux Noms et les Attributs sublimes et qu’Il est exempt de tout défaut et de toute imperfection. Allah ( y) dit : C’est à Allah qu’appartiennent les noms les plus beaux. Invoquez-Le par ces noms et laissez ceux qui profanent Ses noms. Ils seront rétribués pour ce qu’ils ont fait. (Sourate 7, verset 180)
      Nous Lui attribuons les Noms et Attributs qu’Il s’est Lui- même attribués dans Son Livre et ou que Lui a attribués Son Messager Muhammad ( y) et par lesquels aucune créature ne Lui ressemble, sans entrer dans le comment de ces attributs, ni les vider de sens, ni leur donner de ressemblance, ni les assimiler aux attributs des créatures. Allah le Très Haut dit : Il n’y a rien qui Lui ressemble ; et c’est Lui l’Audient, le Clairvoyant. (Sourate 42, verset 11)
    • L’Unicité d’Allah dans le culte : c’est la conviction ferme qu’Allah est la seule vraie divinité, il n’y a pas de divinité en dehors de Lui, rien ne mérite d' être adoré, si ce n’est Lui. Allah ( y) dit : Et nous n’avons envoyé avant toi aucun Messager à qui Nous n’ayons révélé : “Point de divinité en dehors de Moi. Adorez-moi donc”. (Sourate 21, verset 25)

    Cette croyance implique aussi que les actes et les paroles du serviteur soient en conformité avec les prescriptions d’Allah et qu’il en fasse le moyen de gagner l’agrément d’Allah. Allah ( y) dit : Ceux qui, par orgueil, se refusent à M’adorer entreront bientôt dans l’Enfer, humiliés. (Sourate 40, verset 60)

    Cette croyance implique que l’homme accomplisse les obligations qu’Allah lui a prescrites telles que :

    La prière rituelle, qui a pour principal avantage d’éloigner l’homme de la turpitude et du blâmable, car Allah ( y) dit : En vérité la prière rituelle préserve de la turpitude et du blâmable. (Sourate 29, verset 45)

    L’acquittement de la Zakât qui compte de nombreux avantages : elle purifie l’âme, la débarrasse de l’avarice, permet de satisfaire les besoins des nécessiteux, d’apporter une aide aux indigents et aux pauvres et de revivifier l’esprit de la solidarité au sein de la société. Elle est prélevée chez les riches de la communauté et redistribuée aux pauvres. Allah ( y) dit Qui donne ses biens pour se purifier ; et auprès de qui personne ne profite d’un bienfait intéressé, mais seulement pour la recherche de la Face de son Seigneur le Très- Haut. (Sourate 92, versets : 18 – 21)

    Le jeûne (du Ramadan) qui apporte, entre autres, les bienfaits suivants : il permet d’acquérir la piété, d’extirper certains désirs du cœur et d’apprendre à mieux se contrôler. Allah ( y) dit : Ô les croyants ! On vous a prescrit le Jeûne comme on l’a prescrit à ceux d’avant vous, ainsi atteindrez- vous la piété (Sourate 2, verset 183)

    Le pèlerinage (à la Mecque), dont Allah souligne certains bienfaits dans ce verset : Pour participer aux avantages qui leur ont été accordés et pour invoquer le nom d’Allah aux jours fixés, sur la bête de cheptel qu’Il leur a attribuée (Sourate 22, verset 28)

    Tous les actes d’adoration prescrits en Islam sont compatibles avec les capacités humaines et l’Islam n’impose pas à l’homme une charge supérieure à sa capacité, car c’est une religion de facilité comme Allah le dit : Allah veut pour vous la facilité, Il ne veut pas la difficulté pour vous. (Sourate 2, verset 185)
    Et le Prophète ( s) dit : « Quand je vous ordonne une chose, faites-la autant que vous le pouvez » (Mouslim (4/1830), Hadith N° 1337)

    Toutefois, certaines de ces obligations peuvent être levées dans certains cas :

    - La prière, par exemple, comporte des éléments obligatoires, comme la station débout lorsqu’on en est capable, mais lorsqu’on ne peut plus l’accomplir en étant débout, on l’accomplit assis et si on ne peut la faire assis, on la fait e'tendu et si l’on n’en est pas capable, on l’accomplit par des signes. De même, il est obligatoire pour les hommes d’accomplir la prière rituelle en congrégation et à la mosquée ; mais ils peuvent en être exemptés et l’accomplir chez eux : en cas de maladie, s’ils craignent pour leur sécurité, s’il fait trop froid ou si une forte pluie sévit. Quant à la femme en période des menstrues ou des lochies, elle est dispensée de la prière et n’a pas à rattraper les jours manqués, jusqu’à ce qu’elle recouvre sa pureté.

    - La Zakât n’est pas exigée de celui dont les biens n’ont pas atteint le seuil imposable, bien au contraire, on lui verse cette zakat s’il est pauvre.

    - Le jeûne n’est pas une obligation pour le malade incurable, qui doit alors nourrir des pauvres, à titre d’expiation. S’il s’agit d’une maladie bénigne, il compensera les jours manqués quand il sera guéri. La personne âgée qui a de la peine à accomplir le jeûne en est dispensée, mais doit s’acquitter de l’expiation. La femme enceinte qui craint pour sa santé ou pour son fœtus est dispensée du jeûne, elle le rattrapera après son accouchement. Il est aussi permis au voyageur de rompre le jeûne car le voyage comporte souvent des fatigues et des désagréments, mais on doit compenser les jours manqués par la suite. La femme en menstrues ou lochies est aussi dispensée du jeûne jusqu’à sa purification à la suite de laquelle elle compense les jours manqués.

    - Le pèlerinage n’est pas obligatoire pour celui qui en est incapable financièrement ou physiquement. Dans le second cas (incapacité physique), si la personne a les moyens financiers nécessaires, elle peut mandater quelqu’un d’autre pour faire le 44 pèlerinage en son nom. Mais celui qui en est incapable financièrement en est dispensé jusqu’à ce qu’il ait les moyens nécessaires pour entreprendre le pèlerinage et assurer la subsistance de ceux dont il a la charge. Allah ( d) dit :  Et c’est un devoir envers Allah pour les gens qui ont les moyens d’aller faire le pèlerinage de la Maison. (Sourate 3, verset 97)
    - Lorsque l’homme est en danger de mort, il lui est permis –dans la limite du strict nécessaire– de manger ou de boire ce qu’Allah a interdit, comme la chair de la bête morte, du sang, de la chair du porc, du vin. Allah ( y) à cet effet : Il n’y a pas de péché sur celui qui est contraint sans toutefois abuser ni transgresser. (Sourate 2, verset 173)

    Saïd Qutb, commentant ce verset dit :
    « C’est la croyance qui reconnaît l’homme en tant qu’humain, différent de l’animal, de l’Ange ou du diable. Elle le considère tel qu’il est, avec ses forces et ses faiblesses, et tient compte du fait que c’est une entité composée d’un corps qui a des penchants, d’une raison qui exerce sa réflexion, et d’une âme qui a ses désirs propres. Par conséquent, elle prescrit des obligations qu’il peut assumer et veille à ce qu’il y ait un accord entre l’obligation et la capacité sans difficulté ni gêne. »

  • Les Droits du Messager Muhammad impliqués par l’attestation qu’il est le Messager d’Allah.

    Cette attestation implique les devoirs suivants :

    • Obéir à son ordre. Allah ( y) dit : Quiconque obéit au Messager obéit certainement à Allah. Et quiconque tourne le dos… Nous ne t’avons pas envoyé à eux comme gardien. (Sourte 4, verset 80)
    • Ajouter foi à tout ce qu’il dit. Allah ( y) dit : Et il ne prononce rien sous l’effet de la passion ; ce n’est rien d’autre qu’une révélation inspirée. (Sourate 53, versets 3 et 4)
    • Eviter ce qu’il a interdit et ce contre quoi il nous a mis en garde. Allah ( y) dit : Prenez ce que le Messager vous donne ; et ce qu’il vous interdit, abstenez-vous en. (Sourate 59, verset 7)
    • Adorer Allah selon la voie qu’il nous a montrée. Le Prophète ( s) dit : « Quiconque fera une action qui n’est pas conforme à nos prescriptions, fera œuvre vaine » (Mouslim (3/1343), Hadith N° 1718)
  • Les droits de tous les Prophètes et Messagers

    Dans la législation islamique, l’on ne peut avoir une foi complète que lorsqu’on croit à tous les Messagers et Prophètes d’Allah, qu’on les aime et les respecte, depuis Adam jusqu’au Prophète de l’Islam. Quiconque renie l’un d’eux est mécréant et sort de l’Islam. Allah ( y) dit : Ceux qui ne croient pas en Allah et en Ses Messagers, et qui veulent faire distinction entre Allah et Ses Messagers et qui disent : “nous croyons en certains d’entre eux mais ne croyons pas en d’autres”, et qui veulent prendre un chemin intermédiaire (entre la foi et la mécréance), les voilà les vrais mécréants ! Et nous avons préparé pour les mécréants un châtiment avilissant. (Sourate 4, versets 150 et 151)

    Le Prophète de l’Islam ( y) est le sceau des Prophètes et des Messagers et sa Législation est venue parachever et abroger les législations célestes antérieures, car les Messagers étaient envoyés avant Lui pour un peuple et une période déterminés tandis que le Messager de l’Islam ( d) est envoyé à toute l’humanité et son message perdurera jusqu’au Jour de la Résurrection. Allah ( y) dit : Et Nous ne t’avons envoyé qu’en tant qu’annonciateur et avertisseur pour toute l’humanité. Mais la plupart des gens ne savent pas. (Sourate 34, verset 28)

    C’est pour cette raison que le Musulman est appelé à transmettre le message et la législation islamique aux autres. Celui qui l’accepte, tant mieux, car c’est ce que l’Islam souhaite. Mais celui qui refuse n’a plus d’argument devant Allah. Allah ( y) dit : Nulle contrainte en religion ! Car le bon chemin s’est distingué de l’égarement. (Sourate 2, verset 256)

  • Les Droits des parents

    On leur doit obéissance –tant qu’ils n’ordonnent pas de commettre un péché ; on doit éviter de leur désobéir, exécuter leurs ordres, faire preuve de bonté à leur égard en les prenant en charge, en veillant à satisfaire tous leurs besoins vitaux (nourriture, boisson, vêtement et logement), et en les comblant de présents. On est également tenu de leur parler avec humilité, de ne pas se montrer hautain vis-à- vis d’eux, de leur rendre service patiemment, de veiller à ne pas choquer leurs sentiments et éviter tout propos qui les offense et blesse leurs sentiments, car Allah ( y) a étroitement associé Son droit à celui des parents. Il dit en effet : Et ton Seigneur a décrété : “N’adorez que Lui et (marquez) de la bonté envers les père et mère : si l’un d’eux ou tous deux doivent atteindre la vieillesse auprès de toi, alors ne leur dis point : “Fi!” et ne les brusque pas, mais adresse-leur des paroles respectueuses. Et par miséricorde, abaisse pour eux l’aile de l’humilité, et dis ; “Ô mon Seigneur, fais-leur, à tous deux, miséricorde comme ils m’ont élevé tout petit” (Sourate 17, versets 23 et 24)
    Le Prophète ( s) dit aussi : « La satisfaction d’Allah est acquise par la satisfaction des parents et Sa colère suit la colère des Parents » (Ibn Hibbane ( 2/172), Hadith N° 429)

    Ces droits sont acquis aux parents même s’ils ne sont pas Musulmans, tant qu’ils n’ordonnent pas quelque chose qui est interdit par l’Islam comme le prouve ce hadith de Asmâ Bint Abû Bakr qui dit : « Ma mère vint me voir alors qu’elle était polythéiste au moment de la trêve conclue entre les Quraychites et le Prophète ( s) ; j’allais alors consulter le Prophète ( s) : « Envoyé d’Allah , lui dis-je, ma mère est venue me voir pour solliciter mon aide ; dois-je observer à son égard les devoirs de la parente ? –Oui, observe-les envers elle » me répondit le Prophète ( s) » (Mouslim (2/696), Hadith N° 1003)

    La mère a la priorité sur le père en termes de bonté, de bienveillance, de douceur et de compassion, comme le prouve ce hadith de Abû Houreira ( d) qui dit : Un homme vint trouver le Messager d’Allah ( y) et dit : « Ô Messager d’Allah, quelle est la personne la plus digne de ma bonne compagnie ? » Il répondit : « Ta mère » L’homme reprit : « Qui d’autre, ensuite ? » Il répondit : « Ta mère » L’homme répéta : « Qui d’autre, ensuite ? » Il répondit de nouveau : « Ta mère » «  Ensuite ? » demanda l’homme une dernière fois ; il répondit alors : « Ton père » (Mouslim (4/1974), Hadith 2548)

    Il a attribué à la mère trois fois plus de droits qu’au père, car la mère consent plus d’efforts et de sacrifices pour son enfant, ainsi qu’Allah l’a dit dans ce verset : Sa mère l’a péniblement porté et en a péniblement accouché... (Sourate 46, verset 15)

  • Le droit de l’époux sur l’épouse

    L’autorité : c’est le droit de l’époux d’avoir l’autorité sur le foyer, il est le chef de famille, et veille sur son foyer sans être un tyran pour autant. Allah ( y) dit à cet effet : Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu’Allah accorde à ceux-là sur celles-ci et aussi à cause des dépenses qu’ils font de leurs biens. (Sourate 4, verset 34)

    Ce droit est accordé aux hommes parce que dans la plupart des cas, ils se montrent plus pondérés face aux événements, ce qui n’est pas toujours le cas chez les femmes, où l’affectivité domine souvent. Cela ne veut pas dire, bien sûr, que les femmes ne doivent pas être consultées en ce qui concerne les affaires qui touchent la vie conjugale.

    Elle doit lui obéir tant qu’il n’ordonne pas une désobéissance à Allah. Aïcha rapporte qu’elle a demandé un jour : « Ô Messager d’Allah ! Qui, de tous, a plus de droits sur la femme ? - Son mari, répond-t- il. » Je dis : « Qui parmi les gens a plus de droits sur l’homme ? - Sa mère, dit-il » (Al-Moustadrak (4/167), Hadith N° 7244)

    Elle doit répondre à son invitation au lit, car le Prophète ( s) dit : « Quand l’homme invite sa femme au lit et qu’elle refuse, les Anges ne cessent de la maudire jusqu’au matin » (Al Boukhari (5/1993), Hadith N° 4897)
    Elle ne doit pas lui imposer une charge supérieure à sa capacité, ni lui demander ce qui n’est pas à sa portée, mais elle devrait plutôt s’efforcer de rechercher son agrément et de satisfaire ses demandes, car le Prophète ( s) dit : « S’il m’avait été permis d’ordonner à quelqu’un de se prosterner devant un autre, c’est bien à la femme que j’aurais ordonné de se prosterner devant son mari. » (At-Tirmidzi (3/465), Hadith, N° 1159)

    La femme doit préserver les biens de son mari, ses enfants et son honneur. Le Prophète ( s) dit : « La meilleure épouse est celle qui te réjouit quand tu la regardes, quand tu lui donnes un ordre, elle s’y conforme et quand tu t’absentes elle préserve aussi bien ton honneur que tes biens.” Puis le Prophète récita ce verset jusqu’à la fin : Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu’Allah accorde à ceux-là sur celles-ci, et aussi à cause des dépenses qu’ils font de leurs biens. Les femmes vertueuses sont obéissantes (à leurs maris), et protègent ce qui doit être protégé, pendant l’absence de leurs époux, avec la protection d’Allah. Et quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d’elles dans leurs lits et frappez-les. Si elles arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus de voie contre elles, car Allah est certes, Haut et Grand.  » (At-Tayâlisy 1/594, hadith n° 2325)

    Elle ne doit sortir de la maison qu’avec sa permission et ne doit pas faire entrer chez lui quelqu’un qu’il déteste. Le Prophète ( s) dit : « Vous avez des droits sur vos femmes et elles en ont sur vous. Quant à vos droits sur vos femmes, elles ne doivent pas autoriser à celui que vous n’aimez point de fouler vos tapis et ne doivent pas permettre à celui que vous détestez d’entrer chez vous. Et les droits qu’elles ont sur vous, c’est d’être traitées aimablement, habillées et nourries”134. (Ibn Maja (1/594), Hadith N° 1651)

  • Les droits des épouses concernant leurs maris sont nombreux et peuvent se résumer comme suit:

    La dot : c’est un droit obligatoire de l’épouse sur son époux, et une condition pour la validité du contrat de mariage, car Allah ( y) dit : Et donnez aux épouses leur mahr, de bonne grâce. Si, de bon gré, elles vous en abandonnent quelque chose, disposez-en alors à votre aise et de bon cœur. (Sourate 4, verset 4)

    La justice et l’égalité : pour celui qui a deux épouses ou plus. Il doit être équitable à leur égard en ce qui concerne la nourriture, la boisson, les vêtements, le logement et le partage des nuits, car le Prophète ( s) a dit : « Quiconque a deux épouses et penche pour l’une d’entre elles viendra le Jour de la Résurrection avec un flanc pendant. » (Abû Dâwud (2/242), Hadith N°2133)

    Sa prise en charge,: ainsi que celle de ses enfants. L’époux doit procurer à son épouse les biens dont elle a besoin dans la mesure de ses capacités, comme Allah le dit dans ce verset : " Que celui qui est aisé dépense de sa fortune : et que celui dont les biens sont restreints dépense selon ce qu’Allah lui a accordé. Allah n’impose à l’homme que selon ce qu’Il lui a donné." (Sourate 65, verset 7)

    Afin d’encourager et d’inciter les Musulmans à effectuer ces dépenses, l’Islam les a considérées comme des aumônes pour lesquelles ils seront rétribués, car le Prophète ( s) a dit Saad ibn Abi Waqâce : « Tu ne donnes pas à manger à quelqu'un en vue d’Allah sans qu’Allah ne te récompense de cet acte, même quand il s’agit de la simple bouchée que tu mets dans la bouche de ta femme… » 138. (Al Boukhari (3/1431), Hadith N° 3721)

    Lorsque le mari ne donne pas à la femme et à ses enfants ce dont ils ont besoin en quantité suffisante, elle a le droit de prendre de son argent à son insu, car Hind Bint Outbah rapporte qu’elle dit au Prophète : « Ô Messager d’Allah, Abû Soufyan (son mari) est un homme avare, il ne me donne pas de quoi nous suffire à mes enfants et à moi. Puis-je prendre de son bien sans l’en aviser ? Alors le Prophète ( s) lui répondit : “Prends de quoi suffire honnêtement à tes enfants et à toi- même ”. (Al Boukhari (2052), Hadith 5049)

    Les rapports intimes: C’est l’un des principaux droits que la Législation islamique invite le mari à respecter, car en tant qu’épouse, la femme a besoin d’un compagnon aimant qui la cajole et satisfait ses désirs afin qu’elle ne se voit pas contrainte de tomber dans des actes aux conséquences insoupçonnées. Djâbir rapporte : L’Envoyé l’Allah m’ayant dit : “Tu t’es marié, ô Djâbir” ? - Oui, répondis-je. –Avec une vierge ou une femme ayant déjà été mariée ?” reprit-il. –Avec une femme ayant déjà été mariée ” répliquai-je. –Pourquoi, ajouta-t- il, n’avoir pas pris une vierge ? Tu l’aurais caressée, elle t’aurait caressé, tu l’aurais fait rire, elle t’aurait fait rire” (Al Boukhari (5/2347) Hadith N° 6024)

    Garder ses secrets,ne pas dévoiler ses défauts, ce qu’il voit et entend d’elle, surtout se garder de divulguer leurs rapports intimes, car le Prophète ( s) a dit : « Parmi les pires gens auprès d’Allah le Jour de la Résurrection, il y a l’homme qui après avoir eu des rapports intimes avec sa femme, se met à divulguer son secret ». (Mouslim (2/1060), Hadith N° 1437)

    Bien la traiter,vivre avec elle convenablement, lui faire du bien, la consulter dans les affaires conjugales. L’époux ne doit pas imposer son opinion et prendre les décisions unilatéralement. Il doit lui procurer les moyens d’être heureuse et tranquille en lui manifestant son sincère amour, par des plaisanteries, des jeux et de petites marques de tendresse, car le Prophète ( s) a dit : « Les croyants qui ont la foi la plus complète sont ceux qui ont les meilleurs caractères et les meilleurs d’entre vous sont les meilleurs envers leurs femmes » (Ibn Hibbane (9/483), Hadith N° 4176)

    Supporter ses méchancetés,pardonner ses erreurs et ne pas faire cas de ses bévues, car le Prophète ( s) a dit : “Qu’un croyant n’exècre pas une croyante, car s’il déteste en elle un défaut, il trouvera également en elle une qualité qui le satisfait” (Mouslim (2/1091), Hadith 1469)

    Il doit jalousement la garder et ne pas l’exposer aux endroits du mal et de la perversion, car Allah ( y) dit : Ô vous qui avez cru ! Préservez vos personnes et vos familles, d’un Feu dont le combustible sera les gens et les pierres. (Sourate 66, verset 6)

    Veiller sur la protection de ses biens particuliers :Il ne doit rien y toucher sans sa permission et il ne peut en disposer qu’avec son consentement et en sa connaissance.

  • Ils consistent à ce qu’on préserve leur vie, s’occupe d’eux et de leur affaires, à qu’on veille à assurer leurs besoins en nourriture, boisson, vêtement et logement, car le Prophète ( s) dit : « Il suffit comme péché pour l’homme de ne pas s’occuper de ceux dont il a la charge. » (Ibn Hibbane (10/51), Hadith N° 4240)

    On doit leur choisir des noms convenables, car le Prophète ( s) dit : « Vous serez appelés par vos noms et les noms de vos pères, le Jour de la Résurrection, embellissez donc vos noms ». (Ibn Hibbane (13/135), Hadith N° 5818)

    Leur inculquer des qualités nobles comme la pudeur, la politesse vis-à- vis du plus âgé, la déférence, la sincérité, la fidélité, le respect des parents… Les mettre à l’abri des mauvais caractères et des mauvaises actions tels que : le mensonge, la tricherie, la duperie, l’abus de confiance, le vol et la désobéissance aux parents… Le Prophète ( s) dit : « Honorez vos enfants et soignez leur éducation » (Ibn Maja (2/1211), Hadith N° 3671)

    Leur donner une instruction utile et leur choisir de bons Compagnons. Le Prophète ( s) dit : « Chacun de vous est un berger et il lui sera demandé compte de son troupeau : le gouvernant est un berger et il lui sera demandé compte de son troupeau. L’homme est un berger pour sa famille et il lui sera demandé compte de son troupeau. La femme pour la maison de son mari est une bergère et il lui sera demandé compte de son troupeau. Le serviteur pour les biens de son maître est berger et il lui sera demandé compte de son troupeau » (Al Boukhari (2/902), Hadith 2419)

    Se préoccuper de leur sort en se gardant de faire des invocations contre eux, car le Messager d’Allah ( y) dit : « Ne faites pas d’invocations contre vos propres personnes ni contre vos enfants, ni contre vos biens, car vous pourriez bien tomber sur une heure où lorsque Allah est invoqué, Il exauce vos invocations. » (Mouslim (4/2304), Hadith N° 3009)

    Faire preuve d’équité entre eux et ne pas donner la préférence aux uns au détriment des autres dans le partage des biens et des cadeaux, et dans les manifestations de tendresse, car afficher des préférences peut provoquer chez certains la désobéissance, et susciter la haine et la rancœur envers leurs autres frères et sœurs.

  • Ce sont les proches, ceux auxquels on est lié par des liens de sang. L’Islam a vivement recommandé de les assister matériellement –si l’on est riche– en satisfaisant leurs besoins, et de résoudre leurs problèmes grâce aux aumônes obligatoires ou volontaire ; sur le plan moral, l’on doit s’enquérir de leurs nouvelles, leur manifester de l’affection, partager leurs peines et leurs joies. Allah ( y) dit : Craignez Allah au nom duquel vous vous implorez les uns les autres, et craignez de rompre les liens du sang. (Sourate, verset 1)

    L’Islam incite le Musulman à préserver ces liens de parenté même lorsque ses proches parents ne le font pas, car le Prophète ( s) dit : « Celui qui agit bien envers ses proches n’est pas celui qui agit à titre de réciprocité ; mais c’est celui qui renoue ses relations lorsqu’elles ont été rompues. » (Al Boukhari (5/2233), Hadith N° 5645)

    L’Islam a sévèrement mis en garde les Musulmans contre le non-respect des liens de parenté et considère ce manquement comme faisant partie de grands péchés. Le Messager d’Allah ( y) dit « Lorsque Allah eut créé les êtres vivants, le lien de sang se leva. Assez ! lui dit Allah. - C’est pour te supplier de me protéger contre les ruptures. Allah dit : N’es-tu pas satisfaite que Je sois avec ceux avec qui tu es uni et que je rompe avec ceux avec qui tu as rompu ? - Certes oui, Seigneur »
    reprit-il. –Eh bien ! Il en sera ainsi. Ceci est pour toi, dit-Il. Puis Abû Houreira ( d) lut ce verset : Si vous vous détournez, ne risquez-vous pas de semer la corruption sur terre et de rompre vos liens de parenté. ( s) » (Al Boukhari (6/2725), Hadith N° 7063)